welcome in hell [celurion]

Je suis de retour sur la plaine sinistre et désolée. J'aime cet endroit. Il me ressemble. J'observe avec fascination l'ouragan. Il est haut, il est fort, il est puissant et il est immortel. J'aimerais être comme lui.
Mes iris rougeoient furieusement. Bien droite sur mes membres, je défie le monde.

Après de longues heures de marche, l'ancien spartiate arrivait dans une plaine désolée et une tornade bouchait l'horizon. Elle ne semblait pas bouger, et restait aussi puissante. Il s'arrêta en sentant une présence vivante. Il comprenait de mieux en mieux ses nouvelles capacités et se tourna vers l'autre équidé.

Je ne prête aucune attention à l'autre présence. Je suis rivée sur l'ouragan. Frémissante, une joie malsaine éclate dans mes veines tandis que j'avance vers lui. Le vent fait voleter mes crins et je respire à pleins poumons.

Celurion la suivit à quelques mètres de distance, intrigué par cette aura combattante qu'il connaissait si bien. Ses oreilles frétillaient, sentant l'excitation qu'il ressentait avec es batailles. La guerre lui manquait, et même s'il était mort lors de la seconde, il avait le sang des guerriers, des vrais.

Je m'immobilise à une distance respectueuse du cyclone. Il respire la mort. Il a le cran, lui, de tout ravager - réellement - sur son passage. Parce que sauf avec mes mots (et encore) moi je ne ravage rien du tout. Je repense à l'entier alezan de l'autre jour. J'ai bien envie de le battre lui. Je déglutis difficilement.

Le mâle s'arrêta non loin d'elle et la regarda en silence. Son instinct lui dictait de ne pas l'approcher et il suivait toujours ce qu'il ressentait au fond de lui. Il s'ébroua en silence, étirant ses muscles.

Encore ce regard, posé sur moi. Mon échine frémit. Ça m'agace. Je volte, et effectivement je croise un regard inconnu. Mes oreilles se plaquent sur mon crâne. « Pourquoi tu me fixes toi ? » je lui aboie dessus.

Lorsqu'elle se retourna, Celurion pencha légèrement la tête sur le coté, fixant son regard dans celui haineux de la jument.

Parce que vous êtes là, aussi libre et sauvage que le cyclone à l'horizon.

Faut dire que celle là je ne l'ai pas vue venir. Je redresse la tête plus haut encore, dévisageant peu aimablement le mâle. Ce n'est pas faux ce qu'il dit. Puis mon regard glisse sur son poitrail éclaté ; il est massif, plus que ceux que j'ai rencontré. S'il lui prend l'envie de ... j'aurai du mal à faire le poids. Je reporte mon attention sur l'horizon, mais je surveille les gestes et l'attitude de l'inconnu. Je n'ai pas confiance. Je n'ai confiance en personne.

L'irish cob s'avança pour aller se poster à ses côtés, en silence tout d'abord. Il la regarda un instant avant de reporter son attention sur le cyclone.

Pourquoi aimez vous regarder cette chose ? Vous y retrouvez-vous ? Aussi libre et sauvage ?

Je crispe toute entière, je déteste cette proximité. Immédiatement, je me décale. « L'ouragan est fort. Et sans pitié. »

Celurion la regarda et se décala vers elle d'autant de pas qu'elle reculait.

Je ne doute pas que vous soyez pareille en certains points.

Je gronde et claque des dents. « Tais-toi. Ne m'approche pas. Tu ne sais pas qui je suis. » S'il avance encore, je le mords.

Celurion resta immobile, la fixa dans les yeux.

Je ne te connais pas. Mais je ne suis pas du genre à juger aux premiers abords.

Une de ses oreilles se tourna vers un bruit non loin, un bruissement dans les herbes.

Admin Messages : 10 Date d'inscription : 09/07/2013

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Il m 'agace. Vraiment. Je me tourne, je ne veux plus le voir, ni l'entendre. Je serre les dents. Et puis une ombre. Un glissement sur le sol. Levant les oreilles, j'observe les alentours. Presque ennuyée.

Un mouvement, un rampement sur le sol sec. L'ancien spartiate fut de suite aux aguets et se cabra très légèrement pour tourner sur lui même, fixant les alentours. Deux choses roses sans poils et gluantes, visqueuses approchaient trop rapidement pour leurs corps pleins de plis. L'étalon lança un regard à la jument noire et recula de deux pas pour se placer à ses cotés sans un mot, une détermination sans faille dans le regard.

Et l'autre qui s'excite pour des petits bruits de rien du tout. Puis je les aperçois et brusquement mon sang se glace. Parce que ces trucs là ne sont pas normaux, et que leur simple présence me donne à la fois envie de vomir et de me terrer quelque part. Sauf que personne ne me fait fuir comme une faible. Et surtout pas deux grosses larves. Alors quand l'une des deux a commencé à accélérer, j'ai bondis sur elle pour l'écraser avec mes sabots.

Elle déclara la guerre à ces bestioles. Celurion la suivit, avançant vers la chose rose. Il se cabra et l'écrasa de tout son poids, ses gros sabots écrasant la chose mutante. Les os craquèrent, le sang coula mais la chose se tortilla et tenta de mordre le sabot du mâle.

C'est visqueux, glissant, et franchement moche. La bête est rapide et elle esquive mes antérieurs. Elle bondit sur mon épaule les dents en avant, mais je me décale juste à temps. On se tourne autour, danse mortelle. Et elle s'élève, encore. Soudain, une douleur fulgurante sur ma cuisse. La créature ne m'a pas mordue, juste éraflée. Et pourtant, ça fait mal. Putain. Brusquement enragée, je réduis en bouillie cette créature écœurante.

il la regarda en coin et fut déconcentré par sa douleur. La chose sous le mâle se tortilla et le toucha à la jambe. L'ancien spartiate écrasa la tête de la chose dans un craquement sinistre. D'un coup il se recula en grommellant de douleur.

Le calme retombe. Haletante, j'ai la tête basse. Du sang chuinte de ma blessure, accompagnée d'un liquide étrange et visqueux. Je grimace. Puis me tourne vers l'autre ; vérifiant rapidement son état.

Le mâle lui sourit, dans le même état. Il agita sa jambe pour regarder si ça coulait beaucoup et il soupira. Il se redressa pour regarder tout autour. Il soupira :

Faudrait aller laver ça...

Je relève la tête. « Bon combat. » Puis je m'éloigne. Je n'ai plus rien à faire avec lui.

Celurion la suivit quand même en soupirant.

Beau combat a vous aussi. Mais il faut laver ça, on ne sait pas s'il y a du poison.

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