Savoir ce que l'on veut ; Classik.

Classik était fascinée par se que lui racontait l'étalon. Peut-être voyagerait-elle un jour comme lui. Ses yeux clignotèrent de fatigue. Non,il fallait qu'elle reste éveillée. Un bruit dans les buissons attira l'atention de la jument. Elle pointa les oreilles en direction du bruit et broncha avec inquiétude. Une queue et des oreilles sortie du buisson . Un fauve tueur de chevaux? non. Juste un chat. Elle se calma et,déjà blottie sous l'encolure du pie, s'enfonça légèrement contre le poitrail de ce dernier. Elle gloussa comme une pouliche. Puis repris leur discussion.

- Ah bon?
       
Elle hésita un instant. Elle imaginait bien qu'il avait eu beaucoup de juments dans sa vie. Mais elle était tout de même curieuse. Elle réfléchit encore mais remplaça sa question par une autre moins directe.

- Dans votre vie,une jument a-t-elle déjà conquise votre coeur?    
   
Et elle ajouta rapidement:

- Vous n'êtes pas obligé de répondre biensur!

Arlequin avait bandé ses muscles lorsqu'il avait senti le trouble de Classik. Mais ce n'était qu'un chat, alors il émit un bref ronflement. Il secoua sa tête de gauche à droite, et pinça l'encolure de la jument blanche qui s'était réfugiée sous lui.

- C'est si joliment dit.

Un léger sourire étira ses lèvres, et son regard se perdit dans le vague.

- Une seule, décédée il y a de cela quelques années.

Arlequin soupira longuement, puis s'approcha de la jument qui venait de se coucher. Il resta immobile, debout auprès d'elle, et la fixa un instant avant d'ouvrir la bouche.

- Elle était très belle. Une alezane prénommée Fauve. Aussi sauvage et imprévisible que le laisse deviner son nom.

Il perdit son regard dans le vague puis se coucha sur le sol.

- Mais une fois la tempête apprivoisée, c'était un pur délice.

La petite blanche ouvrit de grands yeux de pouliche à qui on tend une pomme.

- Ouah          

Puis elle ferma les yeux et murmura,presque en voulant ne pas être entendue.

- De quoi est-elle morte...?      

Et elle frotta ses naseaux avec douceur contre ceux de l'étalon pie.

Arlequin ferma les yeux, puis les rouvrit et les posa dans ceux de Classik, quand elle le questionna une nouvelle fois en murmurant. Il préféra ne pas lui répondre, détournant son regard d'elle afin de le porter sur les lavandes, la bouche sèche, refermé sur lui-même.

Elle percerai ce détail plus tard. Elle compris que les blessures,bien que refermées,avaient encore une croute sensible qu'il ne fallait pas enlever trop tôt. Classik clignota des yeux. La fatigue la reprenait. Comme la pouliche qu'elle était il y a peu,la blanche se blottit contre le pie et,dans un dernier effort pour rester éveillée,s'endormit,la tête reposant dans les fleurs mauves. Elle ignorait se que lui réserverai le destin à son réveille.

Arlequin la veilla toute la nuit. Au petit matin cependant, il se leva sans un bruit et partit manger quelques baies, non loin.

Lorsque la jument ouvrit les yeux,il n'était plus là. La chaleur de son corps avait disparu,elle ne le voyait plus. Sans qu'elle soit daccord,les larmes lui montèrent. Elle se leva,dépitée,et se retourna. Incroyable. L'étalon pie mangeait des baies. Elle respira profondément. Cela ne s'était jamais produit. Un changement dans son ventre,un genre de fourmillement. Les chaleurs avaient commençées,l'ancienne pouliche pouvait entrer enceinte à présent. Elle se sentait prête,par ailleurs. Sans bruit,Classik rejoint le pie et avala à son tour des petits fruits sucrés

.

<< Bonjour! >>

Classik le rejoignit peu de temps après. Arlequin pouvait sentir l'odeur pétillante des chaleurs envahirent doucement ses naseaux. Il répondit au salut de la blanche avec douceur.

- Hey...

L'étalon continua de manger quelques baies, laissant les plus mûres pour la demoiselle.

La blanche remarqua ce gentil geste. Elle gloussa,pétillante.

<< Qu'elle délicate attention. >>

Classik engloutit les baies,si douces,si sucrées. Au passage,elle profita de donner un coup de museau à l'étalon,coquine.

Arlequin se prit au jeu de la blanche. Il passa derrière elle en faisant mine d'aller de l'autre côté du buisson de baies et frotta tout le long de son corps contre la croupe de Classik, bien conscient qu'elle était en chaleur.

[ On la met enceinte ma Classik alors? :3 ]

Ce n'était pas comme la dernière fois. Là,il y avait un truc en plus. Elle frémit. Bien qu'encore un peu fatiguée par son "Game Over" de la veille,elle était plus confiante,plus curieuse encore,fortement plus décidée,et incroyablement plus...jument. C'était alors ses premières chaleurs tout de même! Elle ne montra rien à l'étalon mais sourit sous cape. Elle regarda ailleurs pour pouvoir se reconcentrer,faire durer le jeu. Classik goba encore quelques baies puis,petite,passa sous l'encolure du pie,lui relevant malgré tout un peu la tête. Elle fit mine de déguster mais jetait des regardas en coin,furtifs.

[Ce n'est pas Arlequin qui dira non]

Arlequin lui pinça la croupe pour la peine. Elle le titillait, et il savait ce qu'elle voulait. Il se demandait s'il allait vraiment lui offrir ça. Peut être que oui, en fait, oui bien sûr. Mais pour le reste... Il ne fallait pas compter sur lui. Si poulain il y avait, il n'aurait pas de père. Mais ça, il le gardait pour lui.
Charmeur, le pie prit le trot et se plaça juste en face de Classik, lui barrant la route en ronflant.